La déforestation est un phénomène puissant, qui touche toutes les forêts tropicales, y compris en l' Afrique équatoriale précisément en Republique Democratique du Congo. Chaque année, ce sont plus de 5 millions d’hectares disparaissent. Une catastrophe pour la planète.
En RDC l ' exploitation forestière est la principale cause de déboisement dans le monde. Et les ravages qu’elle produit sont énormes. Les arbres sont coupés ou brûlés infiniment plus vite que le rythme de régénération ou de réimplantation. Une gestion non durable et donc absurde de la ressource. Chaque année, de nombreuses forêts sont donc entièrement rasées, avec des outils et des méthodes d’une incroyable efficacité. Beaucoup d’arbres sont coupés alors qu’ils n’intéressent même pas les compagnies forestières, victimes collatérales de la ''coupe à blanc'' (on coupe tout et on ne récupère que ce qui est vendable).
Les plantations de palmiers à huile ou le développement des cultures pour l’élevage industriel sont également responsables d’une bonne part de la déforestation. De ce point de vue, les forêts d’Amérique du Sud sont les plus touchées. De vastes zones de forêt tropicale ont été et sont régulièrement défrichées dans les territoires de Mayi- Ndombe au Bandudu, a et Inongo par des sociétés étrangères au détriment de la communauté locale. Ce pour faire place à la production de soja d’exportation, destinée à l’alimentation du bétail (du bœuf en particulier, utilisés par les géants de l’agroalimentaire et du hamburger) ou à la canne à sucre, utilisée pour produire de l’éthanol pour les voitures. Ailleurs, ce sont les productions de sucre, de poivre, de caoutchouc, de café, de cacao, de banane, de tabac ou même de coca, qui déciment les forêts tropicales.
Beaucoup de petits agriculteurs pauvres et itinérants, comme à Inongo, participent aussi à la déforestation : ils défrichent et brûlent la forêt pour ensemencer de petites parcelles de terres. Avec le lessivage des sols mis à nus, les récoltes ne durent que 2 ou 3 ans.
L’exploitation minière de métaux et de minéraux précieux comme l’or, les diamants, le minerai de fer, l’étain, la bauxite et l’uranium, constitue aussi une cause majeure de déboisement. L’extraction du pétrole et du gaz y joue aussi un rôle puisque de vastes étendues de forêt sont régulièrement endommagées par les forages et la pose de pipelines, sans parler des fuites régulières de pétrole.
Les forêts sont sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses ethnies. Sans elles, ces populations perdent tout repère. La déforestation met donc en péril de nombreuses populations autochtones. Mais l’Homme n’est pas seul concerné car l’on estime à 27 000 espèces animales et végétales perdues chaque année à cause d’elle.
Et ce n’est pas tout : le climat mondial est aussi affecté par la déforestation. 40% du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts. Lorsqu’ une forêt disparaît, le carbone qu’elle emmagasinait est en grande partie libéré dans l’atmosphère, augmentant l’effet de serre
Le déboisement détruit également les sols, rendant les terres improductives, particulièrement en zones tropicales : sans couverture arborée, les sols naturellement pauvres, sont exposés au vent, au soleil, et à la pluie. Rapidement la couche arable est remplacée par une croûte dure et improductive.
En plus de protéger les sols, les forêts jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau, qu’elles stockent et régulent. Sans forêts, il n’y aurait bientôt plus d’eau dans les rivières. Un phénomène déjà très perceptible dans beaucoup de pays, particulièrement en Afrique.
Stopper la déforestation à l’échelle mondiale est un objectif parfaitement réalisable, au coût économique réduit, avec un retour sur investissement considérable à court et long terme.
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