La République Démocratique du Congo est désormais lancée sur
la voie de la reforme foncière.en milieu
urbain comme en milieu rural, la gestion foncière souffre de beaucoup de défis
de nature à produire des conséquences négatives
sur le cadre de vies des populations
La République Démocratique du Congo est désormais lancée sur
la voie de la reforme foncière. Le gouvernement
congolais a affiché en toute clarté, la volonté politique de conduire la nation,
vers le processus de révision de la configuration juridique et institutionnelle
de ce secteur.
Non seulement que cette reforme figure parmi les options prioritaires du programme du Chef de
l’ Etat Joseph Kabila et du premier
ministre Matata MPonio, mais également, elle
constitue, une des préoccupations
majeures du ministre des affaires foncières
Robert Mbuinga, qui intensifie au jour les jours ,des renions de travail avec les
différentes acteurs du secteur foncier, dont les membres de l’ administration foncière, les
animateurs d’ ONG membres de la société civile.
La dernière réunion de réflexion en date, est celle
organisée à l’Hôtel Venus, dans la commune de la Gombe, axé sur la validation
du cadre d’analyse de la gouvernance foncière( CAGF) en RDC, ayant regroupé l’ ensemble des acteurs du foncier, y
compris la représentation des pouvoirs coutumiers et des partenaires au développement.
Ce CAGF, est un
support technique conçu pour servir de base, lors de la mise en œuvre de
la feuille de route gouvernementale, sur la reforme foncière, qui est parvenu
en juillet 2012,à son adoption à l’ unissons, par les différentes parties
prenantes.
Le secteur foncier congolais se trouve donc à la veille d’une
reforme que d’aucuns n’a réclamé, au regard de nombreux soucis, dont les
conflits fonciers, la carence en ressources
matérielles modernes ,le déficit en personnel qualifié ,ainsi que plusieurs
autres abus qui rongent l’ administration foncière. Et la feuille de route de
cette reforme adopté par les parties prenantes, se fonde sur la formulation d’ une politique nationale en matière
foncière, principalement à travers, la révision de la Loi
foncière numéro 73-021 du 20 juillet 1973,dite BAKAJIKA, encore en vigueur.
En effet, en milieu
urbain comme en milieu rural, la gestion foncière souffre de beaucoup de défis
de nature à produire des conséquences négatives
sur le cadre de vies des populations. Particulièrement la situation urbaine en
RDC, se caractérise par des occupations anarchique des espaces et l’émergence d’un
marché foncier, qui échappe au contrôle du pouvoir public.
Selon une enquête commencée
par le ministère des travaux publics, aménagement du territoire, urbanisme et
habitat en 1999 , la ville de sur Kinshasa,
a révélé que , près de 15% de parcelles sont acquises auprès des chefs coutumiers
ou par occupation de fait ,et ce, en contradiction avec les prescrits de la loi
foncière. De plus, plus de 80% pourcent de conflits traités devant les cours et tribunaux à Kinshasa sont d ordre foncier.( délivrance de faux documents,
conflits favorisé par une mauvaise gestion des archives, l’ absence d’ information
des données cadastrales et immobiliers).
Si le domaine foncier est le théâtre des problèmes à
multiples facettes, comme dans plusieurs domaines de la vie nationale, il
convient que le processus de sa reforme apporte de la lumière sur les aspects
juridiques et institutionnels du dit secteurs,
s’ agissant surtout de sa cohabitation avec les autres services étatiques, concernés par l’ exploitation terrienne( les
secteurs miniers, agricoles, forestiers, ct),et promouvoir quant à son esprit, l’ émergence d’ une gouvernance
saine et durable des terres et/ ou des recettes.
Ce point de vue qui émane des
acteurs du secteur foncier, préconise en somme une reconnaissance par la loi et
par l’ Etat ,de droits, des statuts et des prorogatives des gouvernants tout comme des gouvernés( communauté
locales),ainsi que les dispositions juridiques nécessaires, quant à l’ exploitions
de ressources naturelles, une des matières pour lesquelles, la loi foncière de
20 juillet 1973 rester imprécise à certains degrés.
Une liaison entre la restauration du pouvoir public, le dialogue social
et la relance économique
A cause de la discussion transversale de la problématique foncière,
éprise jusqu’a à nos jours par les
conflits multiformes, le programme de
reforme cadastrale, devra en outre envisager,
une liaison entre la restauration de l’autorité de l’Etat, le dialogue social
et la relance économique.
Au moyen de ces trois
paramètres, la reforme foncier, devra dissiper le débat sur la gestion parallèle
de terres entre, d’ une part les pouvoirs publics et d’ autre part, les
pouvoirs coutumiers, en milieu urbano-ruraux. Ce, en clarifiant le
limites droits et devoirs de chaque catégorie, dans la prochaine configuration générale de la gouvernance
foncière, sans toutes fois escamoter le principe d’appartenance du sol et du
sous-sol à l’ Etat, en référence de la loi foncière en vigueur.
Des remèdes sont aussi attendus de ce processus, concernant, les abus que
commettent certains Conservateurs des
Titres Immobiliers( CTI),certains Chefs de Divisions Cadastrales( CDC) et
certaines instances judicaires compétentes, dans leurs façon de traiter les contentieux, ainsi que
l’ accès du public à l’ information foncière,
cette dernière étant la cause majeure de la résurgence des conflits
fonciers.
En outre, comme facteur de dialogue social et de relance
économique, la reforme foncière attend occasionner à l’avenir, l’éradication,
des conflits et la formation d’une terre, source de paix, de développement communautaire , grâce à une gestion transparente
des recettes fiscales du cadastre, adaptée aux normes du climat des affaires, tel
que le prône le ministre de tutelle.
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