C'est en analysant les ratios entre quantités d’argile, d’aluminium et de potassium dans des carottes de sédiments déposés il y a 20.000 à 3.000 ans, prélevées récemment dans l’embouchure du fleuve Congo que les chercheurs ont fait leur découverte. L'équipe de l’Ifremer dirigée par Germain Bayon a constaté, à partir de -3.500 ans, une érosion (avec un pic vers -2.500 ans) qui ne peut être due aux seules précipitations. Selon les chercheurs, cette érosion est signe d’un remplacement de la forêt par la savane, lui-même confirmé par l’abondance de pollen de graminées dans les couches sédimentaires de cette même époque. Or, c’est à ce moment-là précis que les populations bantoues d’Afrique occidentale ont migré vers l’Afrique centrale. Ainsi, les chercheurs interprètent cette érosion accrue comme la conséquence d’une déforestation possible, pratiquée par ces agriculteurs pour dégager de nouvelles surfaces cultivables. Défrichage, ruissellement, érosion, un enchaînement bien connu des géologues aujourd'hui... Toutefois, il est difficile d’estimer la part de cette action humaine et celle du réchauffement climatique naturel (de l’époque) dans ce processus. |
9 mars 2012
UNE EROSION PROVOQUE UNE BRUSQUE ACCELERATION DU REMPLACEMENT DE FORETS EN SAVANES DANS LE BASSIN DU CONGO
Ce n' est qu' à cette époque que des chercheurs français, ont trouvé dans le bassin du Congo les traces sédimentaires d’une brusque accélération du remplacement des forêts par les savanes, survenue il y a 3.000 ans et probablement due au défrichage pratiqué par les premiers agriculteurs.
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